Crise du lait Manifestation de producteurs de lait le 5 octobre à Bruxelles

Une manifestation européenne d'agriculteurs à Bruxelles (© Terre-net Média)

Les protestataires viendront pour certains à bord de tracteurs de France, d'Allemagne, de Belgique, d'Autriche, des Pays-Bas, d'Italie, de Suisse et du Luxembourg notamment, a précisé la Fédération européenne des producteurs de lait (EMB), à l'origine du récent mouvement de grève dans la profession.

« Les discussions (entre ministres) doivent déboucher sur du concret », a prévenu le président de la branche belge de l'EMB, Erwin Schöpges, dans un communiqué. Sous la pression de la France notamment, la présidence suédoise de l'UE a convoqué pour lundi une réunion extraordinaire des ministres de l'Agriculture afin d'examiner les moyens d'aider le secteur, victime d'une chute des prix qui met certains producteurs au bord de la faillite.

« Si les responsables politiques ne prennent pas des décisions appropriées pour réguler les quantités (produites de lait), ils porteront la responsabilité d'une aggravation du mouvement de protestation des agriculteurs », a ajouté M. Schöpges.

Les producteurs jugent que le relèvement en cours des quotas laitiers européens (plafonds de production), décidé par l'UE, et leur suppression programmée, ont entraîné une surproduction ainsi qu'un effondrement des prix.

La Commission européenne réfute cette explication. A ses yeux, c'est du côté de la baisse de la demande de produits laitiers, consécutive à la crise économique, qu'il faut chercher les raisons de la chute des prix. Elle estime en outre que les prix sont en train de remonter sur les marchés européens et mondiaux. Et refuse de réduire les plafonds autorisés de production ou de les geler.